Pour commencer l’année, mettons-nous à genoux! Que firent en effet les Mages en arrivant à la maison de la Sainte Famille: « les Mages, prosternés en terre, adorèrent l’Enfant; puis ouvrant leurs trésors ils lui offrir pour présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe ». Méditons leur attitude exemplaire. Avant toute chose, ils se prosternent et adorent; c’est un mouvement de toute leur personne, corps et âme. « Ils se prosternent contre terre afin de lui témoigner par cet abaissement extérieur la vénération intérieure dont ils sont pénétrés. Car en même temps que leur corps s’abaisse autant qu’il peut devant leur Roi, leur âme s’humilie autant qu’il lui est possible, en se considérant comme poussière et néant en sa présence. » (Père Louis du Pont, Méditations) L’adoration est le premier devoir de l’homme, car ce dernier est avant tout créature. Il trouve dans cette attitude sa vraie place vis-à-vis de Dieu. (lire la suite par ce lien)


Aussi les Mages , grandes personnalités du monde oriental, ne craignent-elles pas de fléchir les genoux pour reconnaître que leur grandeur, leur puissance et leur science ne viennent que de Dieu. « Il se peut bien que l’agenouillement soit étranger à la culture moderne, pour la bonne raison que cette culture s’est éloignée de la foi. Elle ne connaît plus Celui devant lequel l’agenouillement est le seul geste adéquat, le seul geste nécessaire. La foi apprend aussi à nous agenouiller.
C’est pourquoi une liturgie qui ne connaît plus l’agenouillement serait intrinsèquement malade. Il faut réapprendre à nous agenouiller, réintroduire l’agenouillement partout où il a disparu [...] »( Card. Ratzinger, L’esprit de la liturgie)
Dieu cherche des adorateurs en esprit et en vérité comme le dit le Christ en St-Jean. Serons-nous du nombre cette année ?
Comprenons bien que le « geste des Mages très sages qui, partis à la recherche d’un enfant qui avait besoin de tout, ne lui offrirent pas du lait ni des langes, mais les insignes de sa triple dignité de Prophète, de Prêtre et de Roi. Ainsi prouvaient-ils que Dieu lui-même, lorsqu’Il se montre à nous en l’état de pauvreté totale, ne nous dispense pas de la célébration symbolique de Sa gloire, laquelle est présentée par la liturgie: et que celle-ci, dans son incessant accomplissement, demeure toujours par excellence une oeuvre de contemplation. » (Cristina Campo, Entre deux mondes) Pendant ce mois de janvier aimons donc à rester agenouillés devant la crèche, adorant l’Enfant-Dieu venu pour nous sauver et devant l’Eucharistie qui est l’Emmanuel, Jésus parmi nous. Bonne et sainte Année 2011.