Mai, mois de de Notre-Dame du bel amour.

 

Le mois de mai s’avance, doucement, comme une aurore qui éclaire nos âmes. La terre s’éveille, parée de fleurs fragiles, échos de la beauté céleste. En ce temps privilégié, l’Église tourne son regard vers Marie, la Mère de toute grâce, celle qui tient dans ses mains le secret de la vraie joie.

Marie, douce Étoile du matin, éclaire le chemin de nos cœurs. Elle veille sur chacun de nous, comme une mère penchée sur son enfant. Elle veille aussi sur ces âmes nouvelles, nos frères et sœurs catéchumènes, immergés dans la lumière baptismale lors de la nuit de Pâques. Dans leur foi naissante, nous retrouvons l’éclat du premier amour, la force de cette eau vivifiante qui renouvelle tout.

Saint François de Sales murmure encore à notre esprit : « La Sainte Vierge est l’image vivante de la charité divine, qui se donne entièrement sans jamais se lasser. » Que ce mois de mai soit pour nous un temps de renaissance spirituelle, un moment où, à l’exemple de Marie, nous apprenons à dire "oui" à l’Amour, à accueillir le Ressuscité dans chaque recoin de notre être.

Sous les cieux printaniers, la mission baptismale s’étend. Les néophytes avancent, portés par la tendresse de Dieu, guidés par Marie, cette Mère qui ne cesse de les accompagner. Et nous, leur famille en le Ressuscité, les portons dans nos prières, comme on porte une flamme fragile, précieuse, à préserver des vents contraires.

Mai est un souffle, une invitation à vivre pleinement. Prions le chapelet dans l’intimité de nos foyers. Fleurissons nos autels avec la simplicité des champs. Offrons nos louanges, non pas comme un murmure timide, mais comme une clameur d’amour, un écho de la Résurrection. Que Marie nous apprenne à contempler, à aimer, à avancer dans la lumière qui ne s’éteint jamais.

Et dans ce chemin, humblement, nous avançons. Avec Marie, nous chantons la joie de Pâques. Avec elle, nous portons la vie au monde. Avec elle, nous embrassons la mission qui nous est confiée : témoigner de l’Amour qui a vaincu la mort.

 

Chanoine Thibaut de Ternay

Méditation de Saint Padre Pio pour la nouvelle année

« Commençons aujourd'hui, ô frères, à faire le bien, car jusqu'à présent nous n'avons rien fait ». Que ces paroles, que le père séraphique Saint François s'appliqua dans ses derniers instants, deviennent nôtres au commencement de cette nouvelle année.

En vérité, nous n'avons rien fait jusqu'à présent, ou alors si peu. Les années se sont succédées, venant et passant, sans que nous nous soyons demandés comment nous les avions employées, si nous n'avions rien à réparer, à ajouter, à changer dans notre conduite.

Nous avons vécu sans penser qu'un jour le juge éternel nous appellerait à lui et nous demanderait compte de ce que nous avons fait, de comment nous avons dépensé notre temps. Nous devrons rendre un compte strict de la plus petite minute, de chaque mouvement de la grâce, de chaque inspiration sainte, de chaque occasion où il nous a été possible de faire le bien.

La transgression la plus minime de la loi sainte de Dieu sera prise en considération. Pauvres de nous ! Ce ne sera plus le moment pour les épouvantements et les terreurs face au juste jugement de Dieu : « Ô montagnes, couvrez-nous ! ô terre, ouvre-toi ! Que je me mette à genoux, car je tremble en présence du Très-Haut ».

Et si ensuite Dieu devait prononcer cette condamnation : « Va-t’en, serviteur infidèle, au feu éternel », il en serait fini pour toujours de nous, ou plus exactement commencerait pour nous un temps sans fin de peines atroces et de douleurs inimaginables.

Alors, nous voudrons revenir en arrière durant une seule minute du passé afin de réparer, d'expier ; dans cette prison, nous n'aurons de cesse pendant des siècles et des siècles que de retourner sur la terre et de faire un meilleur emploi de notre temps.

 

Pourtant, une fois que notre dernière heure a sonné, et que les battements de notre cœur ont cessé, tout est fini pour nous, et donc aussi le temps de mériter ou de démériter. Quand et tels que la mort nous trouve, ainsi nous nous présentons au Christ juge. Nos cris de supplication, nos larmes, nos soupirs de repentir qui, alors que nous étions encore sur terre, nous auraient gagné le Cœur de Dieu, qui, avec l'aide des sacrements, de pécheurs auraient pu nous rendre saints, ne valent maintenant plus rien ; le temps de la miséricorde est passé, commence celui de la justice.

Une seule parole, ou plutôt deux, résumeront demain toute notre éternité : «Jamais, jamais ! toujours, toujours !...» Jamais, jamais plus tu ne pourras te réjouir de la douce vision de Dieu ; jamais plus tu n'auras comme amis la Vierge Très Sainte et tous les saints ; jamais plus à ton côté ne se trouvera cet ange gardien, toi qui fus sourd et rebelle à ses appels constants et aimants ; jamais plus tu ne seras uni aux personnes chères que tu as aimées sur la terre et dont tu n'eus pas la force d'imiter la vie sainte ; jamais plus ne te sera donnée la grâce de voir Jésus resplendissant de gloire et venant jusqu'à toi, te montrant les blessures lumineuses de ses membres sacrés et de son côté adoré, duquel tout son sang divin s'est écoulé pour te sauver.

Mais tu as piétiné cela, quand tout t'était possible et que tu pouvais en bénéficier et en faire bénéficier tant de pécheurs comme toi. Maintenant, tu demandes et implores une seule goutte, mais ni aujourd'hui ni jamais elle ne te sera accordée. Pour toujours tu seras en compagnie des damnés, ton regard sera terrifié par les spectacles les plus terrifiants, tes oreilles par les blasphèmes les plus inconcevables et horribles ; tous tes sens seront martyrisés à un point indéfinissable, et ton âme, qui ne peut plus voir et jouir de Dieu, son bien infini, se maudira elle-même et maudira Dieu, dans la désespérance et la douleur ; et cela pour toujours, pour toujours !...

 

O Dieu de mon âme, quel triste sort m'attend, si je ne me décide à changer ma vie, à garder comme un trésor le temps que votre bonté m'accorde !Celui qui a du temps, qu'il n'attende pas : ne remettons pas au lendemain ce que nous pouvons faire aujourd'hui. Les fosses regorgent du bien de plus tard… Et puis, qui nous dit que nous verrons demain ? Ecoutons la voix de notre conscience, la voix du prophète véridique : « Aujourd'hui, si vous entendez la voix du Seigneur, n'endurcissez pas votre cœur ». Réveillons-nous et recueillons comme un trésor l'instant qui s'enfuie, mais qui est le seul sur lequel nous pouvons exercer notre pouvoir. N'interposons pas du temps entre un instant et le suivant.

Nous sommes, par grâce divine, à l'aube d'une nouvelle année. Cette année, dont seul Dieu sait si nous en verrons la fin, doit être consacrée à réparer pour le passé, à préparer l'avenir. C'est ainsi que se font les bonnes œuvres.

Oh oui, agissons de telle sorte que, après que nous avons obtenu pour nous la béatitude éternelle, nous réjouissions le Cœur très doux de Jésus et soyons l'aiguillon du bien pour nos frères, lesquels, stimulés par notre action, marcheront eux aussi sur le chemin de la justice et de l'amour. Disons-nous à nous-mêmes avec la ferme conviction de dire la vérité : « Mon âme, commence aujourd'hui à faire le bien, que jusqu'à présent tu n'as pas fait ». Pensons que nous agissons toujours en présence de Dieu. Répétons-nous ceci : « Dieu me voit, et l'acte même de me voir est aussi son jugement ». Agissons de telle sorte qu'il ne voit en nous rien d'autre que le bien.

 

Prémunissons-nous contre le monde et les passions qui, tels des fauves, veulent porter atteinte à notre bien éternel, et dans notre faiblesse ne nous écartons pas de l'aide divine. Ce Dieu, que nous voulons voir et en présence de qui nous voulons nous tenir, est toujours prêt à nous apporter son aide. Lui qui tient toujours ses promesses, quand il nous verra combattre contre des plus forts que nous, enverra ses anges nous soutenir dans l'épreuve.

La palme de la gloire ne peut être reçue que par le preux qui combat jusqu'à la fin. Commençons donc cette année notre saint combat. Dieu nous assistera et nous couronnera d'un triomphe éternel.

Deo gratias. »

Méditation sur Noël de Saint Padre Pio

C’est au cœur de la nuit, au cours de la saison la plus rigoureuse, dans la grotte la plus glaciale, habitation des troupeaux plus que d’une créature humaine, que vint à la lumière, à la plénitude des temps, le Messie promis – Jésus – le Sauveur des hommes.

Aucun bruit autour de lui ; un bœuf et un âne réchauffent le pauvre Enfant nouveau-né ; une femme humble, un homme pauvre et fatigué en adoration devant lui.
Ne se font entendre que les vagissements et les pleurs de Dieu devenu enfant. Et par ces pleurs, par ces vagissements, Il offre à la justice divine la première rançon pour notre réconciliation.
Depuis plus de quarante siècles il est attendu ; c’est avec des soupirs que les Patriarches en avaient invoqué la venue ; les auteurs sacrés avaient prophétisé clairement et le lieu et l’époque de sa naissance… Pourtant tout est silence et il semble que nul ne sait rien de ce grand avènement. Un peu plus tard seulement, des bergers qui gardaient leurs troupeaux dans les champs viennent lui rendre visite. Ils ont été avertis par des esprits célestes de cet avènement grandiose, et invités à se rendre à la grotte où Il se trouve.
Qu’ils sont nombreux et importants, ô chrétiens, les enseignements qui partent de la grotte de Bethléem ! Oh, comme notre cœur doit se sentir brûlant d’amour pour celui qui s’est fait toute tendresse pour nous ! Comme nous devrions avoir au cœur le désir de conduire le monde entier à cette humble grotte, refuge du roi des rois, plus grande que tout palais humain, parce que trône et demeure de Dieu ! Demandons à ce divin Enfant de nous revêtir d’humilité, parce que seule cette vertu nous fera goûter ce mystère rempli de tendresse divine.
Les palais de l’Israël orgueilleux scintillent, mais ce n’est pas en eux qu’est venue au monde la Lumière ! Mettant leur assurance dans la grandeur humaine, baignant dans l’or : ainsi sont les notables de la nation juive ; les prêtres du temple sont pleins de vaine gloire et de superbe ; à l’encontre du sens véritable de la révélation divine ils attendent un Sauveur rabougri, venant dans le monde selon la grandeur humaine et la puissance.
Mais Dieu, qui a toujours à cœur de confondre la sagesse de ce monde, balaie leurs projets et, à l’encontre de l’attente de ceux qui sont privés de la sagesse divine, descend parmi nous dans la plus grande abjection, renonçant à naître dans l’humble maison de Joseph ou même dans celle d’un parent ou d’une connaissance dans la ville de Juda ; et, en quelque sorte rejeté par les hommes, il demande asile et secours à de vils animaux, choisissant leur demeure comme lieu de sa naissance, leur paille pour réchauffer son petit corps délicat. Il fait en sorte que le premier hommage lui soit rendu par de pauvres et rustres bergers qu’il a lui-même, par l’intermédiaire de ses anges, informés de ce grand mystère.
O sagesse et puissance de Dieu ! nous sentions le devoir de nous exclamer – entrés en extase avec ton Apôtre – combien tes jugements sont incompréhensibles et insondables tes voies ! Pauvreté, humilité, abjection et mépris entourent le Verbe fait chair ; nous, cependant, nous comprenons une chose de cette obscurité dans laquelle le Verbe fait chair est enveloppé, nous entendons une parole, nous entrevoyons une vérité sublime : Tout cela, il l’a fait par amour ; il ne nous invite qu’à l’amour, il ne nous parle que d’amour, il ne nous donne que des preuves d’amour.
L’Enfant céleste souffre et gémit dans la crèche, afin que la souffrance nous devienne aimable et méritoire, afin que nous la recherchions : il manque de tout afin que nous apprenions de lui le renoncement aux biens terrestres, il prend plaisir en ces pauvres et humbles adorateurs, pour nous pousser à aimer la pauvreté et à préférer la compagnie des petits et des simples à celle des grands de ce monde.
Ce petit Enfant, qui est tout mansuétude et douceur, veut insuffler en nos cœurs, par son exemple, ces vertus sublimes, afin que dans ce monde déchiré et bouleversé surgisse une ère de paix et d’amour. Par sa naissance il nous indique notre mission : mépriser ce que le monde aime et recherche.
Oh ! Prosternons-nous devant la crèche, et avec le grand saint Jérôme, le saint enflammé d’amour pour Jésus enfant, offrons-lui tout notre cœur, sans réserve ; et promettons-lui de suivre les enseignements qui viennent à nous depuis la grotte de Bethléem, et peuvent presque se résumer en ceci : Vanité des vanités, tout est vanité.

 

 

 

 Chers amis,

Après de très belles confirmations et la Consécration à Jésus par le Cœur Immaculé de Marie de notre communauté de Saint Jean-Baptiste par notre Archevêque, le mois d’Avril s’est terminé avec un feu d’artifices de grâces.

Le moi de Mai  ne sera pas en peine pour donner beaucoup de grâces à notre communauté également.

Le Samedi 13 Mai pour fêter le centenaire des apparitions de Notre Dame de Fatima, nous aurons une très belle journée de pèlerinage à Rocamadour. Également une très belle Messe sera célébrée à 11h00 à Saint Jean-Baptiste.

Petite anecdote de Sœur Lucie pour défendre la mémoire de son Père toujours dans la soumission au devoir d’état : « Mon père est au Ciel par la Miséricorde de Dieu et cela m’est pénible, non seulement pour moi, mais surtout pour mes sœurs, qu’on dise ainsi ce qui n’est pas vrai (on accusait son père de s’être adonné aux vices et à l’alcool) ; et le fait de réagir me paraît même un devoir de charité et de justice. Mon père est mort victime d’une double pneumonie, en un court espace de vingt-quatre heures. Il me laissa à sa mort dans une grande amertume de ce qu’il était mort sans se confesser, bien qu’il ait demandé le confesseur, qui ne jugeant pas le cas tellement grave prit son temps pour venir et ainsi n’arriva pas à temps. Grâce à la bonté immense de la Mère du Ciel chérie, je sus ensuite qu’il avait sauvé son âme, du fait de son désir de se confesser et de l’acte de contrition que ma mère lui suggéra dès qu’elle vit qu’il allait mourir, mais son âme restait au purgatoire à expier ses fautes ; je cherchais par tous mes moyens à le libérer, et un jour, apprenant qu’une offrande m’avait été envoyée, je demandai à ma supérieure la faveur de la destiner à des messes pour son repos éternel. Cette autorisation me fut refusée. J’offris alors à Notre- Seigneur mon vœu de pauvreté qui me dépouillait de tout pour son amour, à la place des messes que je désirais offrir pour son repos éternel, et de nouveau par la Mère du Ciel chérie je sus que Dieu avait accepté et que son âme était déjà au Ciel. Comme est grande la bonté de Dieu. »

Le mois de Mai est consacré à Marie et il est bon d’être fidèle à la récitation du chapelet quotidien : « Le Rosaire est la plus belle des dévotions, la plus abondante en grâces et la plus agréable au Cœur de Marie. » disait le Bhx Pie IX.

Le 25 Mai : Fête de l’Ascension. Grand Messe avec les Professions de Foi ou Communions Solennelles. C’est aussi pour nous l’occasion de renouveler dans nos cœurs, en nous unissant à la prière et l’action de nos jeunes, les promesses de notre baptême. "France qu’as-tu fait de ton baptême" avait lancé le Saint Pape Jean-Paul II, mais nous pourrions aussi reprendre cette phrase pour nous et la méditer.

A cette occasion une grande grâce va venir habiter notre Chapelle : Nous recevrons pour une semaine les reliques de Sainte Germaine de Pibrac. Je souhaiterais donc que du 25 au 30 nous puissions ouvrir la chapelle de 14h00 à 19h00. Un doodle va être mis en ligne pour que vous puissiez vous inscrire  pour assurer cette permanence.  Vous pouvez aussi contacter la responsable pour vous inscrire (pour ceux qui n’ont pas internet) : Marie-Emmanuelle du Pin : 06 64 71 16 00.

C’est avec une grande joie et une reconnaissance envers le diocèse qui rend possible ce pèlerinage de notre Sainte que nous l’accueillerons. Parmi les miracles, deux seront ajoutés pour son procès de canonisation. Voici leur histoire : L’année de la béatification, le 15 novembre 1854, en l’église de Pibrac survient la guérison de Lucie Noël, venue de la paroisse de Revel; ne pouvant plus marcher, après deux ans de traitement d’un mal que les médecins ont jugé incurable, elle décide de recourir à l’intervention de la bienheureuse Germaine. Ce jour-là, péniblement appuyée sur ses deux béquilles, elle entre dans l’église de Pibrac. Au moment de la communion, elle est tentée d’aller seule à la Sainte Table, mais elle se ravise et n’ose pas se décider. Dés son retour à Revel, rejetant ses béquilles, elle se met à marcher sans douleurs. Le second miracle s’accomplit à Langres dans l’hôpital de la Charité : Françoise Huot est paralysée des bras et des jambes; les médecins ont conclu à un sérieux ramollissement de la moelle épinière avec des symptômes mortels rendant tout traitement inutile et même dangereux. Après une neuvaine de prières dédiées à la bienheureuse Germaine, elle constate le dernier jour que ses plaies se cicatrisent et que ses douleurs ont disparu; elle se lève de son siège… puis se met à genoux pour remercier Dieu.

Deux dates à retenir : le Week-end de Pentecôte avec le chapitre Saint Jean-Baptiste : chef de Chapitre : Jean-Baptiste Marchand : 0614353237. Il y aura cette année un chapitre des anges gardiens : Responsable : Armelle du Pin : 0695420177.

Le repas de la Chapelle Saint Jean-Baptiste le dimanche 2 Juillet chez les Tilloy à Balma : voir le site.

Que le Seigneur vous bénisse.

Chanoine Thibaut  d’Aviau de Ternay

Le mois de Mars file vite mais ne le laissons pas filer trop vite au risque d'oublier ce qu’il a à nous dire.

Tout d’abord, c’est le mois de Saint Joseph que l’Eglise fêtera cette année le lundi 20 Mars, le dimanche de carême primant sur le Sanctoral.

Une grande figure que ce Saint Joseph ! Sa délicatesse envers Marie est bien mise en relief dans les évangiles que cela soit avant de la prendre chez lui comme épouse ou après.

Il y a chez lui une attitude virile qui se traduit envers Marie par un véritable amour. En la voyant enceinte, nous pouvons imaginer son embarras. Pourtant il l’aime et reste confiant tout en élaborant un plan de répudiation de Marie qui la respecte et qui la met à l'abri d’une éventuelle lapidation.

Son amour et sa confiance n’altèrent en rien son jugement et donc les décisions même douloureuses qu’il doit prendre envers Marie.  L’Ange vient le rassurer : « Joseph, fils de David, ne crains point de prendre avec toi Marie ton épouse, car ce qui est formé en elle est l’ouvrage du Saint-Esprit. Et elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; car il sauvera son peuple de ses péchés » St Mat. I, 20-21.

Il accueille la parole de l’Ange sans trembler, sans douter. Tout est à sa place ! Les sentiments et la raison ne viennent pas se percuter mais, au contraire toujours dans l’ordre, viennent s’harmoniser. C’est admirable ! La difficulté à trouver un lieu pour mettre au monde l’Enfant-Dieu, la fuite en Égypte …montre sa grande humilité et sa persévérance mais aussi un grand abandon à la Providence et une promptitude dans l’obéissance. Il ne doute jamais : « Ne crains pas de prendre avec toi Marie, ton épouse… ». Il le fait sans se faire prier. « Lève toi, prends l’Enfant et sa Mère, fuis en Égypte, et restes y jusqu’à ce que je t’avertisse ; car Hérode va chercher l’Enfant pour le faire périr. » St Mat. II, 13.

Là aussi, il obéit sans attendre à l’injonction du messager de Dieu. L’Évangile est précis : V.14  « Joseph se leva et, la nuit même, prenant l’Enfant avec sa mère, il se retira en Égypte. »

Il y a dans l’attitude de Saint Joseph une grande maturité dans les vertus naturelles mais aussi dans les vertus surnaturelles. C’est un homme qui vit dans la crainte de Dieu. Toute son attitude, toute sa grandeur, toute sa noblesse découle de la crainte qu’il éprouve envers  Dieu. Ce caractère lui permet de tout faire, de penser comme d’agir avec une grande liberté. Pour nous chrétiens, comme le dit Saint Hilaire de Poitiers : « La crainte de Dieu est tout entière dans l’amour, et la charité parfaite mène à son achèvement la peur qui est en elle. »

Je noterais un petit détail, c’est la délicatesse de Dieu à travers la demande de l’Ange de fuir en Égypte. La demande est suivie de la cause. Il est bon aussi que le père de famille, que le supérieur demande à son enfant ou à l’inférieur en précisant la demande avec la cause surtout quand les conséquences sont importantes ce qui favorise toujours la confiance mutuelle.

Le mois de Mars, c’est aussi le mois de la Saint Casimir. Pour les quadra ou les quinqua, cela nous rappelle :

Voici venu le temps des rires et des chants

Dans l'île aux enfants

C'est tous les jours le printemps

C'est le pays joyeux des enfants heureux

Des monstres gentils

Oui c'est un paradis

Ce jardin n'est pas loin

Car il suffit d'un peu d'imagination

Pour que tout autour de vous

Poussent ces fleurs, ces rires et ces chansons…

 Oui nous avons grandi avec cette chanson où l’illusion a pris la place du réel. En quelque sorte « l’île aux enfants » fut le précurseur de la virtualité.

Mais Saint Casimir ne vivait pas dans un monde imaginaire. Ce prince de Pologne, éduqué pour gouverner, préféra le renoncement pour s’adonner à la contemplation devant le Saint Sacrement et au culte d’hyperdulie. (Celui que l’on rend à la Vierge Marie).

Oui mes chers amis, Saint Casimir nous invite au renoncement des choses du monde qui peuvent donner l’illusion d’un bonheur pour travailler au vrai bonheur qui se trouve dans notre apprentissage à mettre Dieu dans notre vie.

Ce temps du carême nous invite à redoubler d’effort et l’imitation de Saint Joseph ou de Saint Casimir peut nous y aider. Ainsi nous servirons mieux le Maître qui n’a pas hésité à donner sa vie pour nous dans les souffrances que la lecture de la Passion nous fait méditer le dimanche des Rameaux et durant la semaine Sainte.

 Le mois de Mars c’est aussi le printemps, la nature se réveille, les parfums des fleurs embaument l’atmosphère. Quelque chose est en train de changer.

Mais ce n’est pas seulement : « Je m'souviens on avait des projets pour la terre pour les hommes comme la nature faire tomber les barrières, les murs, les vieux parapets... » de Laurent Voulzy.

C’est surtout qu’il commence sous la protection de Saint Benoit, Saint Patron de l’Europe.

Oui, nous n’avons pas attendu la folie humaine pour faire l’Europe. Déjà le monachisme par le travail de la terre comme de l’esprit par les moines a construit une Europe chrétienne. A chaque terre labourée, à chaque enluminure, la prière des hymnes et des psaumes servait d’engrais et de pigmentation.