Editorial

Sainte et belle année

 

Chers fidèles,

Une nouvelle année, précédée de nombreuses aurores boréales dans plusieurs départements de France, laisse entrevoir que le ciel nous donne des signes. Souvent, de grandes pages de notre histoire ont été précédées de signes dans le ciel. Faut-il s’en alarmer ? L’affirmatif serait la tentation du désespoir. Les guerres, les bouleversements météorologiques aux effets dévastateurs comme à Mayotte, la situation chaotique de nos politiciens qui met la France à genoux... il est vrai qu'il y a de quoi être pessimiste.

Cependant, n’oublions pas qu’être chrétien catholique, c’est être optimiste. L’exemple le plus flagrant est celui de nos premiers martyrs qui ont donné leur vie pour que l’Église du Christ puisse fleurir sur la terre. Leur sang, mêlé au sang du Rédempteur, a précédé et permis la conversion de Constantin et de Clovis en répandant la chrétienté aux confins de la Terre.

Le Roi Louis VIII

Époux de Blanche de Castille, au soir d’une vie bien accomplie, père des Pénitents Gris, rendit son âme en faisant chanter la vertu. On espérait le guérir en lui apportant une jeune femme vierge pour qu’il puisse cesser une continence trop longue qu’on suspectait être la cause de sa maladie. En voyant la jeune fille, il lui dit : « Va, je ne veux pas tromper ma femme ». Il mourut avec des sentiments chrétiens où sa vertu précéda le grand roi qui fut canonisé en la personne de son fils : Louis IX.

Ces exemples, bien que lointains et pour le dernier assez original, veulent démontrer que lorsque le chrétien vit sa foi dans la confiance et en harmonie avec Dieu, ce qui advient est toujours un bien même s’il faut passer par des épreuves.

En ce mois de janvier, je pense également à ces signes parus dans le ciel sous forme d’étoile qui conduisirent les Rois mages à tout quitter pour venir adorer le Sauveur en se déjouant du méchant Hérode. C’est l’épiphanie, qu’y a-t-il de plus grand que l’Incarnation du Verbe fait homme ?

Doit-on avoir peur de 2025 ?

Bien sûr que non, parce que nous sommes chrétiens, donc optimistes, et nous avons le Christ. Nous sommes dans l’Espérance et l’Église nous fait entrer dans l’année jubilaire sous le signe de l’Espérance. Cette année, vivons-la pleinement et organisons-nous pour franchir les portes de nos basiliques romaines grâce au pèlerinage que vous organise l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre au mois de mai ou celui de notre diocèse au mois de février.

« Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’Espérance et faisons-en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent. Puisse la force de l’Espérance remplir notre présent dans l’attente confiante du retour du Seigneur Jésus-Christ… » (SNC 25)

 

Chanoine Thibaut de Ternay